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L’IMMUNOTHÉRAPIE, SOUS FORME DE GEL

Prévenir les récidives de cancers et éradiquer les métastases. C’est ce que pourrait permettre un nouveau traitement mis en place après l’ablation d’une tumeur. Testé chez la souris, il consiste à implanter un disque d’hydrogel à action immunothérapeutique sur le site. La molécule se diffuse alors petit à petit pendant des mois. 

 

 

«La chirurgie est un des principaux traitements de nombreux cancers solides », rappelle le Dr Michael Goldberg du Dana-Farber Cancer Institute et de la Harvard Medical School. Toutefois, « la récidive de la maladie et les métastases restent des problèmes fréquents ».

 

Afin de réduire ces deux risques, son équipe a développé une nouvelle technique post-opératoire. Testée sur un modèle de souris souffrant d’un cancer du sein, elle a montré de bons résultats. Ainsi, les chercheurs ont implanté sur le site de la tumeur, après son ablation, un petit disque d’hydrogel. Cette matière est semblable à celle composant les lentilles de contact mais faite ici de sucre naturel biodégradable. Le disque était chargé d’un médicament ayant pour but d’activer les cellules dendritiques. Le traitement est alors diffusé petit à petit durant plusieurs mois.

 

Pas de récidive, pas de métastases

 

Les souris ainsi traitées ont eu des taux de guérison plus élevés que les animaux ayant bénéficié d’une thérapie plus conventionnelle. Ainsi, trois mois après l’opération, ces mêmes rongeurs n’ont connu aucune récidive du cancer et leur système immunitaire s’est montré capable de détruire les métastases.

 

Par ce nouveau traitement, « nous avons réussi à transformer un milieu immunosuppressif en un environnement stimulant l’immunité du patient », se félicitent les auteurs. Lesquels espèrent pouvoir mettre au point des essais cliniques chez l’être humain dans un avenir proche.

 

Source : https://www.ladepeche.fr/article/2018/04/03/2772648-cancer-l-immunotherapie-sous-forme-de-gel.html

(03/04/2018)

 


CANCER IN SITU DU SEIN

Carcinome in situ du sein

      Le carcinome in situ est défini comme une prolifération de cellules cancéreuses confinées à l'intérieur des canaux ou des lobules.

 

Dès que la membrane basale limitant ces canaux ou lobules est dépassée, il s'agit d'un cancer infiltrant :
les cellules tumorales vont se développer dans le tissu mammaire voisin et pouvoir se propager à des ganglions ou plus à distance pourndonner des métastases.

 

 

 

CLASSIFICATION OMS 2012

 

       Le carcinome in situ fait partie des proliférations mammaires intraépithéliales du sein définies dans la classification OMS 2012.

 

On distingue les lésions de type canalaire d'une part :
hyperplasie simple ou atypique, métaplasie cylindrique simple ou atypique et le carcinome canalaire in situ ; et d'autre part les lésions de type lobulaire : hyperplasie simple ou atypique et le carcinome lobulaire in situ.
Il s'agit de lésions fréquemment intriquées avec un continuum évolutif.

 

La mise en place des programmes de dépistage et l'amélioration des techniques radiologiques et des appareillages ont conduit à une augmentation du nombre de proliférations néoplasiques intra-épithéliales diagnostiquées, souvent sur micro et macrobiopsies.

 

Les dénominations en DIN (ductal intraepithelial neoplasia) et LIN (lobular intraepithelial neoplasia) de la classification 2002 sont abandonnées.

 

 

CARCINOMES CANALAIRES IN SITU

 

      Ils sont le plus souvent sans traduction clinique. Le mode de révélation le plus fréquent (90-95 %) est la présence de microcalcifications sur la mammographie.
Ils représentent 15 à 25 % des cancers du sein.

 

      On distingue plusieurs types de carcinome canalaire in situ, selon l'aspect morphologique des cellules et leur degré d'atypie :
- carcinome canalaire in situ de bas grade, à noyaux monomorphes, peu augmentés de volume,
- carcinome canalaire in situ de grade intermédiaire, à noyaux plus irréguliers et augmentés de volume,
- carcinome canalaire in situ de haut grade, à noyaux nettement irréguliers avec chromatine hétérogène, nucléoles et mitoses.
Ces lésions ont une tendance inhérente, mais non obligatoire à évoluer vers un carcinome infiltrant.
La présence de nécrose au sein des canaux est un élément péjoratif.
On décrit des formes architecturales micropapillaires, cribriformes, en comédons.

 

 

CARCINOMES LOBULAIRES IN SITU

 

      Les carcinomes lobulaires in situ correspondent à une prolifération néoplasique in situ faite de cellules tumorales non cohésives (définition OMS). Ils ont comme caractéristique la perte de l'expression membranaire de l'E-cadherine.
La terminologie en LIN (lobular intraepithelial neoplasia) est abandonnée dans la classification 2012.

 

Leur prévalence est de 0,5 à 8 %. Sans signes cliniques, ils sont découverts sur mammographie ou de façon fortuite, associés à d'autres lésions (fibroadénome, cicatrice radiaire ou adénose, ...).

 

Les carcinomes lobulaires in situ appartiennent au spectre lésionnel des néoplasies lobulaires ; ils se distinguent de l'hyperplasie lobulaire atypique par des critères morphologiques et quantitatifs.
On identifie le carcinome lobulaire in situ classique, plus fréquent, et des variantes plus agressives.
Dans la forme classique, la fréquence de survenue d'un cancer infiltrant est 20 à 30 %, mais avec un délai souvent long, supérieur à 15 ans, pouvant être observée dans le sein controlatéral dans 1/3 des cas.
Les variantes plus agressives, accompagnent fréquemment un cancer infiltrant découvert de façon concomitante (20 à 50 % des cas) et correspondent à :
- la forme pléomorphe (ex-LIN 3 de type 2) sans ou avec nécrose (fig 4),
- la forme classique avec nécrose (ex-LIN 3 de type 3) révélée par des microcalcifications,
- la forme floride débattue, correspondant à une forme extensive de carcinome lobulaire in situ réalisant une masse tumorale.
La variété à cellules en bague à chaton, extrêmement rare, n'est pas identifiée dans la classification 2012.

 

 

EN PRATIQUE

 

      Les carcinomes in situ représentent un groupe de lésions hétérogènes avec des risques variables de récidive locale et de progression vers un cancer infiltrant.

 

Leur diagnostic repose sur une analyse radiologique initiale performante.
Puis par une analyse histologique précise, descriptive, mentionnant le type histologique, le grade ou le sous-type, la présence ou non de nécrose, la taille des lésions, la présence de microinvasion si elle est décelée et, en cas d'exérèse, la distance par rapport aux berges ou l'atteinte de ces berges d'exérèse le cas échéant.

 

Le rapport précis des lésions observées permettra d'adapter et d'optimiser la prise en charge thérapeutique de ces patientes;

 

Source : http://www.adeca54.org/senologie-information-et-formation/cancers-in-situ-du-sein.html

(2012)


CANCER DU SEIN : L'ALCOOL AUSSI EN CAUSE

L'alcool, consommé même en faible quantité, augmente les cas de cancer et, ce que beaucoup ignorent encore, favorise le cancer du sein, a souligné l'Institut national du cancer (INCa)

 

L'alcool est le second facteur de risque évitable de cancers après le tabac, a rappelé mardi 27 mars 2018, l'INCa. En 2015, près de 28.000 nouveaux cas de cancers en France lui étaient attribuables, soit 8% des nouveaux cas toutes localisations confondues, d'après une étude parue dans la revue Addiction en août. L'alcool est à l'origine de 8.081 nouveaux cas de cancers du sein par an, plus que tous les autres cancers: colorectal (6.654 cas), de la cavité buccale et du pharynx (5.675 cas), du foie (4.355 cas), de l'oesophage (1.807 cas) et du larynx (1.284 cas).

 

Un risque augmenté dès le 1er verre

 

La consommation d'alcool en France baisse de manière régulière depuis les années 1960, mais reste cependant l'une des plus élevées d'Europe et dans le monde. Chez les 15 ans et plus, elle est passée de 26 litres d'alcool pur par an à 11,6 litres en 2013, soit en moyenne 2,6 verres "standards" par jour. Ce verre de 10 g d'alcool pur correspond au petit ballon de vin à 12° (10 cl) ou à un demi de bière à 5° (25 cl) servis au bistrot. Selon l'étude parue dans Addiction et cosignée par l'épidémiologiste Catherine Hill, une baisse de 10% de la consommation d'alcool en France aurait empêché plus de 2.000 nouveaux cas de cancer en 2015.

"Les études scientifiques montrent une augmentation du risque de cancer dès la consommation moyenne d'un verre par jour", souligne l'INCa. Et si l'augmentation du risque va de pair avec la quantité consommée, "toute consommation régulière d'alcool, même faible, est à risque". Le "risque absolu de mortalité" due à l'alcool augmente "plus rapidement chez les femmes que chez les hommes", rappelle l'Institut. Néanmoins, dans un avis rendu en 2017, un groupe d'experts sollicités par les pouvoirs publics s'est accordé pour proposer un repère pour les deux sexes. Il est de 10 verres par semaine, soit environ 14 g par jour d'alcool, avec des jours sans consommation.

Les Français sous-estiment les effets délétères de l'alcool sur la santé et sur la survenue des cancers, montrent les enquêtes d'opinion. Ils l'estiment néfaste pour la santé au-delà de 3,4 verres par jour en moyenne. Le cancer du sein reste le cancer le plus meurtrier chez la femme, avec 11.900 décès estimés pour 2017 en métropole.

 

Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/cancer-du-sein-l-alcool-aussi-en-cause_122528

(28/03/2018)



Les implants mammaires n'empêchent pas la détection du cancer du sein

 

  

 

  L'AUGMENTATION MAMMAIRE AVEC IMPLANTS N’INTERFÉRERAIT PAS AVEC LA CAPACITÉ DE DÉTECTER LES CANCER DU SEIN, MAIS MODIFIERAIT LES METHODES DE DIAGNOSTIC ET LES TRAITEMENTS

 

 

 

 

 

     Les implants mammaires n'empêchent pas le diagnostic du cancer du sein, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Plastic and Reconstructive Surgery.

 

 

     Mais, il existe certaines différences dans les méthodes de diagnostic et les traitements chez les femmes qui ont subi cette opération chirurgicale.

 

     Il existe des inquiétudes persistantes selon lesquelles les implants mammaires pourraient entraîner un retard du diagnostic du cancer du sein.

 

     Les chercheurs de l'Université de Washington aux Etats-Unis ont mené une étude avec 48 patientes atteintes d'un cancer du sein après une augmentation mammaire et 302 femmes atteintes d'un cancer du sein sans implants.

 

     Les données médicales des deux groupes de patientes ont été analysées pour déterminer comment l'augmentation mammaire et la présence d'implants affectaient la détection et le traitement du cancer du sein.

 

     Les résultats de l'étude ont montré qu'au moment du diagnostic, les cancers étaient significativement plus petits chez les femmes ayant des implants mammaires: (taille moyenne de 1,4 centimètre), comparativement aux autres femmes (1,9 centimètre) et que le taux de détection du cancer par les mammographies de dépistage était plus faible que par palpation chez les femmes ayant des implants : 77,8%, comparativement à 90,7% des seins sans implants.

 

Des différences dans le diagnostic et le traitement pour les femmes avec des implants

 

     Les chercheurs ont aussi observé que les femmes ayant des implants étaient plus susceptibles de subir une biopsie-exérèse (qui consiste à éliminer la totalité d'une lésion) et moins une biopsie à l'aiguille guidée par imagerie. Ces femmes étaient majoritairement traitées par mastectomie, 73% contre 57%  et moins susceptibles de subir une oncoplastie (traitement de conservation du sein par l'ablation de la tumeur) 27% contre 43% que les autres femmes.

 

Source : https://www.topsante.com/medecine/cancers/cancer-du-sein/les-implants-mammaires-n-empechent-pas-la-detection-du-cancer-du-sein-625142

(30/03/2018)